Les 328 prisonniers libérés, sur les plus de 10 000 soldats envoyés au front, ont été transportés à Melilla, après deux ans et demi de captivité à Ajdir. Les autres sont morts de maladie, de torture et de famine, rapporte Republica.
Pour libérer ces prisonniers espagnols, Abdelkrim avait posé des conditions. Dans une lettre publiée dans le journal La Libertad, il demandait « le paiement du montant en espèces, et le retour de tous les musulmans emprisonnés ou détenus dans des prisons en Espagne ou au Maroc, pour diverses raisons ».
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Les négociations avec Abdelkrim avaient été suspendues à plusieurs reprises en raison d’ingérences politiques et d’intérêts privés. Le gouvernement a fini par donner les pleins pouvoirs à l’homme d’affaires de Bilbao, Horacio Echevarrieta, pour mener les négociations pour la libération des prisonniers espagnols.
Ce qui a été effectif le 28 janvier 1923. « Hier, à huit heures du matin, les captifs sont arrivés à Melilla. M. Echevarrieta est revenu à Malaga » titrait en première page le 29 janvier 1923, le journal La Voz.