Les représentants du Conseil régional du tourisme d’Agadir (CRT) multiplient les sorties à l’international. Après Londres, Paris, Bruxelles, Milan…, les opérateurs du secteur se préparent à s’envoler pour la Scandinavie. L’objectif est de participer au salon Matka à Helsinki du 17 au 20 janvier.
La participation à cette grand-messe est d’importance, d’autant plus que la situation du marché scandinave sur la station balnéaire n’est pas reluisante. En effet, depuis l’an 2000, ce marché a beaucoup baissé. En 1999 et 2000, les nuitées générées dans la station balnéaire par cette clientèle étaient respectivement de 398.062 et de 366.695. A fin novembre dernier, elles étaient de 151.729 ; bien moins qu’en 2006 où 174.438 nuitées avaient été enregistrées. C’est dire combien la destination a perdu de parts de marché en Scandinavie en moins de 10 ans.
En cause, les crises au Moyen-Orient et la concurrence d’autres destinations comme la Tunisie et la Turquie. Pointée du doigt également, l’affaire des caricatures du Prophète Sidna Mohammed qui avait soulevé un vent d’indignation dans les pays musulmans. Aussi a-t-il été très difficile de maintenir ce marché sur la destination Maroc et Agadir en particulier. Un long travail reste à faire avant d’en récolter les fruits. Les opérateurs se consacrent désormais à reconstruire tout d’abord l’image de la destination et à préparer les saisons 2009/2010.
Dans cet objectif, le CRT d’Agadir a programmé deux workshops en Scandinavie cette année. En attendant, rappelons que, dans l’accord de partenariat conclu avec TUI en faveur de la destination Maroc lors des dernières Assises internationales du tourisme, le marché scandinave est au programme tout comme la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre. Dans cette convention, TUI s’est engagé à doubler son flux actuel pour le porter à 517.000 clients fin 2010 (comparé à 256.000 fin 2006), soit un volume cumulé estimé à environ 1,7 million de touristes en quatre ans (fin 2006/fin 2010).
Toutefois, le développement de la destination passe également par un renforcement des connexions aériennes. D’un autre côté, il est nécessaire pour les hôteliers d’anticiper les changements majeurs du secteur pour intégrer la nouvelle distribution par le Net, de plus en plus porteuse. Aucune démarche n’est en tout cas de trop pour promouvoir la destination et accompagner le développement de l’offre hôtelière dans la ville qui bénéficiera d’une capacité additionnelle de 3.000 lits à l’horizon 2009. Elle abrite pour l’heure 26.600 lits par rapport à une capacité balnéaire nationale d’environ 50.000 lits, soit 51% de l’offre totale.
L’Economiste - Malika Alami
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