Pour les professionnels du secteur de l’immobilier et du BTP, un secteur durement touché par la crise sanitaire, le prochain gouvernement devra s’atteler à mettre en œuvre les réformes indispensables à la relance du secteur. Pour Anis Benjelloun, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), la priorité des priorités reste la relance, sous la même forme ou sous une autre, du programme de logements sociaux à 250 000 dirhams, lancé en 2010 par le gouvernement et qui a pris fin en décembre 2020.
« Aucune alternative n’a vu le jour depuis la fin du programme en décembre 2020, alors que la demande va se faire encore plus pressante dans les prochaines années, au vu des migrations vers les villes du littoral des populations rurales, avec le très sérieux risque du recours aux logements clandestins et aux bidonvilles », explique-t-il au site Le360.
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Le FNPI rappelle que les réformes nécessaires à la relance du secteur immobilier concernent la révision profonde du cadre juridique régissant le secteur, l’assouplissement des procédures administratives et l’instauration d’exemptions fiscales au profit des acquéreurs. « Nous demandons que le prochain gouvernement organise, soit une table ronde, soit des assises de l’immobilier, réunissant tous les intervenants administratifs (ministère de l’Habitat, de l’Intérieur, des Finances, la Direction générale des impôts, etc.) pour décider d’une nouvelle politique à suivre en matière d’Habitat », suggère Anis Benjelloun.
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En ce qui concerne le choix du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme dans le futur gouvernement d’Aziz Akhannouch, les professionnels « souhaitent la nomination d’un responsable qui a une parfaite connaissance du secteur » et espèrent qu’il sera à la hauteur des attentes.
Le secteur de l’immobilier et du BTP contribue à 6,8 % du PIB, pour plus d’un million d’emplois cumulés, 27 % des recettes TVA, et 30 % du total de l’encours des crédits bancaires.