Automobile : Les Américains lorgnent le Maroc

28 mars 2007 - 13h00 - Economie - Ecrit par : L.A

De plus en plus, les constructeurs automobiles américains lorgnent le marché marocain de l’automobile. Ils sont animés par le gain en compétitivité qu’offre le Maroc en la matière. Coût de la main-d’œuvre, délais de livraison, infrastructures (port de Tanger Med, autoroutes, etc.), incitations attractives aux investissements étrangers… autant d’éléments déterminants pour rendre la plate-forme Maroc alléchante aux yeux des opérateurs américains.

Ces derniers, représentés par une délégation d’équipementiers, sont venus scruter l’industrie automobile marocaine. Ils ont eu des entretiens du 26 au 27 mars pour s’informer et échanger
leurs expériences avec leurs homologues marocains.
Des débats et des visites d’usines à Casablanca et à Tanger ont été au menu.

Objectif : convaincre les uns et les autres du potentiel important que recèle le Maroc où nombreux sont les opérateurs automobiles qui ont décidé de s’y installer, sans aucun regret.

« Certes les résultats des études du marché ont été positifs, mais il faut dire que c’est à l’initiative des constructeurs américains basés en Europe que le Maroc a suscité l’intérêt », a tenu à souligner Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis à Rabat. D’ailleurs, dans le cadre de la coopération entre les deux parties pour une meilleure compétitivité, près de 300 pièces de rechange ont été identifiées.

Dans les années à venir, il serait question de se concentrer sur 150 pièces, pour passer dans les 10 années à venir à près de 500. Il s’agit notamment des faisceaux de câbles, filtres, connectiques, tuyaux d’échappement, sièges et coiffes, filerie, pneumatiques, produits électroniques, pièces en plastique…

D’ailleurs, le Maroc ambitionne de se positionner sur 10% des composants automobiles, à fournir aux 28 sites d’assemblage en Espagne, au Portugal et en France.

Des perspectives qui lui permettront de consolider l’existant. A savoir que le secteur compte plus de 100 unités de production employant au total près de 26.000 personnes.

Le chiffre d’affaires établi à quelque 6,7 milliards de dirhams serait doublé en 10 ans. En effet, le secteur représente un énorme potentiel.
Le chiffre d’affaires attendu augmenterait de 7 milliards de dirhams. L’emploi n’est pas en reste. 40.000 postes seraient créés d’ici 10 ans.

Pour ce faire, le gouvernement, à l’instar de l’offshoring, a retenu l’idée d’une cité dédiée aux industries automobiles, baptisée « Automotive City ». Celle-ci sera probablement implantée dans le Nord à proximité du port Tanger-Méditerranée et de Tanger Free Zone (TFZ).

Le Matin - Nadia Benyouref

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : États-Unis - Automobile - Tanger Free Zone

Ces articles devraient vous intéresser :

Nouvelle baisse du marché automobile marocain

Après trois mois successifs de croissance, le marché automobile marocain a renoué avec la baisse des ventes au cours du mois de novembre 2022.

Maroc : de bonnes perspectives pour le marché de l’occasion

Le projet de loi de finances (PLF) 2023 annonce une hausse de 33,36 % des recettes de droits de mutation (biens immobiliers, automobiles, etc.). Les perspectives semblent prometteuses pour le marché de l’occasion.

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

Neo Motors, la nouvelle voiture 100% marocaine, est en vente

C’est désormais effectif. Neo Motors, le premier constructeur automobile à capital marocain, a donné le coup d’envoi de la commercialisation de ses premiers véhicules « made in Morocco ».

Ventes de voitures au Maroc : Les marques de luxe cartonnent, les autres s’effondrent

Malgré une conjoncture morose et une baisse globale des ventes de voitures au Maroc en février, les marques de luxe semblent tirer leur épingle du jeu.

Les Marocains plébiscitent encore Dacia

Le Maroc a vendu 12 084 voitures neuves à fin janvier 2024, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données actualisées de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Le Maroc accélère la transition vers la mobilité électrique

L’Association professionnelle intersectorielle de la mobilité électrique (APIME), regroupant les principaux acteurs du secteur, ambitionne d’installer 2 500 bornes de recharge fonctionnelles pour les véhicules électriques sur l’ensemble du territoire...

Le Maroc, nouvel eldorado des batteries de voiture électrique ?

Le Maroc se donne les moyens pour devenir le prochain hub pour la batterie électrique. Il mise également sur l’expertise de Rachid Yazami, le scientifique marocain qui a inventé l’anode graphite pour les batteries lithium-ion.

Nouveau carton de ventes pour la Citroën « My Ami Buggy »

Le succès ne se dément pas pour la petite voiture Citroën « Ami ». Fabriquée au Maroc, la voiture électrique sans permis a été encore une fois un succès dans de nombreux pays européens.

Dacia, leader du marché automobile marocain, Renault et Hyundai en embuscade

Le marché automobile marocain a connu un début d’année 2024 en demi-teinte, avec une croissance encourageante en janvier suivie d’une baisse inattendue en février.