Le code de la route renvoyé aux calendes grecques

30 juillet 2007 - 01h50 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le projet de code de la route qui a généré tant de crispations en mars et avril derniers ne risque pas de voir le jour avant un an. La première Chambre vient de clôturer la dernière session de son mandat législatif sans que le texte n’ait été adopté. Résultat, il est toujours au niveau de la commission « Infrastructures et décentralisation ». Après la tenue des élections, la formation du prochain gouvernement, le renouvellement des membres de la commission, l’entrée en fonction du nouveau Parlement qui aura fort à faire avec la loi de Finances, il faudra attendre la session d’avril 2008 pour le voir amendé et adopté.

Cela dit, le projet de texte, au fil des bras de fer qui ont opposé le ministère de l’équipement aux syndicats, se sera vraiment éloigné de la première mouture, notamment sur les chapitres - qui font peur - des amendes, des sanctions privatives de liberté et du retrait de permis. Les groupes parlementaires vont en effet présenter plusieurs amendements, notamment ceux résultant des discussions entre le gouvernement et les associations professionnelles.

Sur les amendes transactionnelles, on ne fera plus de distinction entre conducteur professionnel et conducteur ordinaire qui sont désormais soumis aux mêmes sanctions. Ainsi, les amendes de la première classe qui sanctionnent les infractions graves (non respect du feu rouge, conduite de nuit sans lumière, excès de vitesse à 50 km au-dessus de la vitesse autorisée, etc.) ne seront pas de 3 000 DH pour les conducteurs professionnels et 1 500 DH pour les particuliers mais de 900 DH pour tous. Pour les infractions de 2e classe (stationnement dans un virage, dépassement de la vitesse de 20 à 30 km), l’amende a été ramenée à 600 DH pour tous, au lieu de 1 500 DH pour les professionnels et 750 pour les particuliers.

Pour les infractions de 3e classe, l’amende de 400 DH en vigueur est maintenue.

L’amende maximaleà 900 DH seulement

Quant aux sanctions privatives de liberté, elles ont été tout simplement évacuées vers le droit commun, c’est-à-dire dans le cadre de « l’application des dispositions actuellement en vigueur ». Le projet de code précisera toutefois les cas qualifiés de « circonstances aggravantes » comme la conduite en état d’ébriété, la vitesse excessive, la circulation dans un sens interdit.

Enfin, pour ce qui est du retrait du permis de conduire, les services du ministère du transport et de l’équipement se sont mis d’accord avec les organismes de contrôle (Gendarmerie royale et Sûreté nationale) pour que le permis du conducteur ne soit pas retiré en cas de surcharge du véhicule ou de défaillance mécanique. On peut dire que, sur ce point, les chauffeurs ont eu gain de cause, sachant que, par le passé, ils étaient privés de leur outil de travail durant de longs mois. En effet, la période de retrait du permis de conduire, actuellement de un à 6 mois, devrait être réduite à une période de 15 jours à 3 mois.

La vie éco - M.M.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Grève - Karim Ghellab - Code de la route marocain - Ministère de l’Equipement et du Transport

Ces articles devraient vous intéresser :

400 milliards pour TGV et trains au Maroc : Un vaste chantier pour relier 43 villes

Le Maroc va mobiliser 400 milliards de dirhams pour l’extension et la modernisation de son réseau ferroviaire. Un projet ambitieux qui connectera 43 villes du royaume.

Maroc : des GPS pour traquer les voitures des fonctionnaires

Au Maroc, une ONG appelle à l’installation d’antennes GPS sur les véhicules de service affectés à certains fonctionnaires afin d’éviter leur utilisation à des fins privées.

Trafic aérien : le Maroc met le paquet pour le Mondial 2030

Le Maroc s’active pour améliorer la qualité des services de transport aérien et renforcer la connectivité aérienne, dans la perspective de la Coupe du monde 2030 qu’il coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.

Le Maroc et Israël consolident leur coopération dans le secteur des transports et de la Logistique

Une délégation marocaine composée d’acteurs clés du secteur des transports et de la logistique a effectué une visite de travail de trois jours à Tel-Aviv, et ce pour consolider la coopération entre le Maroc et Israël dans le secteur de la logistique.

Maroc : à peine arrivé, Ryanair fait déjà polémique

Le ministère du Tourisme et celui du Transport et de la logistique ont tenu à faire une mise au point concernant le supposé soutien financier octroyé à Ryanair pour opérer des vols intérieurs au Maroc, la concurrence déloyale à Royal Air Maroc et le...

Maroc : construction de nouveaux terminaux pour plusieurs aéroports

Le conseil d’administration de l’Office national des aéroports (ONDA) s’est réuni en session ordinaire pour discuter du projet de construction de terminaux dans plusieurs aéroports du Maroc, afin de rationaliser les coûts d’exploitation pour l’ONDA et...

Le Maroc vend ses navires aux enchères

Quelque 18 bateaux appartenant à la société de dragage Drapor qui s’est retrouvée en situation de liquidation judiciaire, sont actuellement mis en vente aux enchères dans les ports marocains, a annoncé Nizar Baraka, le ministre de l’Équipement et de...

Location de voitures au Maroc : Nouvelles règles plus sévères

Depuis ce lundi 15 avril, les agences de location de voitures au Maroc ont l’obligation de se conformer à un nouveau cahier des charges relatif aux conditions d’investissement dans le secteur.

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.

Opération Marhaba 2023 : des billets moins chers pour les MRE ?

Considérant le coût élevé des billets de bateau, le groupe parlementaire du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour faciliter l’arrivée des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans le cadre de...