Taghazout Bay : après la colère royale, les poursuites judiciaires

21 février 2020 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Suite aux soupçons de "dilapidation et de gaspillage" qui pèsent sur les responsables du projet Taghazout Bay, l’Association marocaine pour la protection des biens publics (AMPBP) a déposé une plainte au Procureur général de la Cour d’appel de Marrakech.

L’association, dirigée par Mohamed Ghallousi, est en guerre contre les responsables du projet de développement touristique, Taghazout Bay, dans la ville d’Agadir. Selon le président de la section Marrakech Sud de l’AMPBP, Safi Eddine Boudali, l’association suit le projet depuis des années et a décidé d’intervenir auprès de la justice après le rapport de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur qui a conduit à la décision de suspension de chantiers de Taghazout Bay et de destruction de constructions non conformes à la loi relative à l’urbanisme (n°12-90).

Dans une déclaration à H24infos, l’AMPBP a indiqué dans sa plainte que le projet a connu "des déséquilibres et des violations de la loi relative à l’urbanisme" ainsi qu’au "trafic d’influence". Elle soutient également que "les fonds publics (400 MDH) dépensés dans ce projet, auraient été détournés, puis dilapidés".

Dans sa requête, l’Association a relevé les soupçons de faux et usage de faux et falsification de documents d’urbanisme liés à ce grand projet touristique. À ce titre, l’AMPBP a demandé au Procureur général de "donner ses directives à la police judiciaire compétente afin de diligenter les enquêtes et les investigations nécessaires".

Dans ce dossier de détournement, la plainte requiert l’audition du Wali de la région Souss Massa (Draa), le responsable pendant la période de préparation du projet, les associés à savoir les représentants légaux de la CDG Développement, le Fonds marocain de développement touristique (FMDT), le groupe Sud Partners et la Société marocaine d’Ingénierie touristique (SMIT).

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