Immobilier : C’est vraiment la déprime ?

9 septembre 2008 - 17h57 - Economie - Ecrit par : L.A

« Les opérateurs immobiliers ont besoin de visibilité ». L’affirmation n’émane pas d’un promoteur immobilier, mais bel et bien de Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Ce dernier a dû sans doute lire l’article de L’Economiste du 28 août dernier où un opérateur déplore « l’opacité du marché » et le silence radio de l’Etat, qui « ne ventile pas de chiffres alors qu’il dispose des moyens et ressources pour produire des documents analytiques, loin des effets d’annonce ».

En réponse donc à ce besoin cruel qui laisse le secteur immobilier en proie aux spéculations, souvent malintentionnées, des uns et des autres, et pour asseoir le débat sur des bases « scientifiques », le département Hejira a décidé de produire une étude intitulée « Immobilier 2020 ». Un appel d’offres a été lancé dans ce sens et un cabinet d’études marocain a été désigné pour réaliser l’étude en question. « Le cabinet marocain sera conseillé par un grand cabinet international spécialisé », précise une source autorisée au ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Au département de Hejira, l’on reste toutefois silencieux sur le nom de ces cabinets ainsi que sur le chiffre d’affaires de ce marché. L’étude « Immobilier 2020 » a donc pour objectif premier de « dresser un tableau de bord pour les différents professionnels du secteur à l’horizon 2020 ». Le choix de cette échéance est motivé par le fait que pour l’immobilier, les projections ne doivent se faire que sur le court terme. « Dix ans sont à notre sens une échéance appropriée en raison de la dynamique du secteur et du besoin de visibilité à moyen terme, sans coller à un agenda politique. C’est une étude qui veut soutenir le secteur et lui donner une visibilité dans un contexte mondial et national particulier », explique Mounia Diaa Lahlou, directrice de la promotion immobilière.

La démarche privilégiée est de profiter des études précédentes et celles en cours, notamment l’étude « Immobilier 2030 » qui en est à sa dernière phase et qui a un caractère plutôt national. De plus, les contrôleurs régionaux du ministère seront mis à contribution. « Depuis hier, des consultations régionales ont été lancées », affirme-t-on au ministère de l’Habitat. Le souci est donc de coller au plus près à la réalité du secteur dans les différentes régions. L’explication de ce choix est la suivante : « Si des villes présentent des signes d’accalmie, voire de déprime, d’autres connaissent une dynamique soutenue de leur secteur immobilier ».

Lesquelles ? L’étude du département Hejira devra, en principe, nous en apporter la réponse. Les premiers résultats sont attendus pour 2009.

Source : L’Economiste - Nabil Taoufik

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Etude - Ahmed Taoufiq Hejira - Crise immobilière Maroc

Ces articles devraient vous intéresser :

Immobilier au Maroc : des contraintes en série

Au Maroc, les professionnels de l’immobilier affichent peu d’optimisme quant à une reprise de leur secteur. Tant les problèmes s’accumulent pour un secteur qui ne s’est pas encore suffisamment remis de la crise sanitaire de Covid-19.

Airbnb échappe au fisc marocain

Airbnb, la plateforme communautaire permettant de mettre en relation des voyageurs avec des entreprises hôtelières (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes), des investisseurs en immobiliers locatifs para-hôteliers, échappe au fisc marocain.

Maroc : l’aide au logement booste le marché de l’immobilier

Au Maroc, le nouveau programme d’aide à l’acquisition de logements est susceptible d’apporter une bouffée d’oxygène au marché immobilier.

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Nouvelle taxe pour l’hébergement chez l’habitant au Maroc

Le gouvernement marocain travaille à réglementer les hébergements alternatifs. Une nouvelle taxe pour l’hébergement chez l’habitant sera bientôt instaurée. Une manière pour lui d’encadrer le tourisme chez l’habitant.

Marocains, n’oubliez pas de déclarer les revenus fonciers

Le dépôt de la déclaration de revenus fonciers soumis à l’impôt sur le revenu (IR) et le paiement dudit impôt, doivent être effectués au plus tard le 29 février, a prévenu la Direction générale des impôts (DGI).

Immobilier au Maroc : des opportunités en vue

Le recul de l’inflation et la stabilité des taux de crédits immobiliers apportent non seulement un soulagement aux acquéreurs, mais ils suscitent également un nouvel espoir pour le marché immobilier.

L’aide au logement connait un succès auprès des MRE

Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.

Les MRE bénéficient d’une exonération fiscale pour l’achat de logements sociaux

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) peuvent bénéficier d’une exonération fiscale lorsqu’ils achètent un logement social, à condition de remplir les critères énoncés dans le Code général des impôts, a affirmé Nadia Fettah, ministre de l’Économie...

Immobilier au Maroc : les MRE en première ligne

L’apport considérable des Marocains résidant à l’étranger (MRE) devrait contribuer à booster le marché de l’immobilier au Maroc au troisième trimestre 2023.