L’Union Européenne condamne fermement toutes les formes de racisme, de discrimination et d’intolérance, lit-on mercredi dans une déclaration de la présidence de l’UE publiée à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la discrimination raciale.
La célébration de cette journée, le 21 mars de chaque année, a été décrétée par l’ONU à la suite du "massacre Sharpeville" qui avait fait en 1960 plus de 60 morts et 170 blessés par balles après que la police de l’apartheid ait tiré sur des manifestants dans une ville sud africaine ’’Vereniging’’.
L’UE ’’ engage les Etats à adopter des mesures efficaces pour lutter contre les symptômes et les causes du racisme et de la discrimination et à garantir de manière effective, pour tous et sans distinction, la liberté de pensée, de conscience, de religion et de conviction’’, souligne également la déclaration.
De nouvelles formes de racisme touchant en particulier les minorités ethniques et religieuses, les immigrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile, sont apparues du fait de la mondialisation, de la formation de sociétés multiethniques ainsi que de la lutte contre le terrorisme, relève l’UE qui souligne que la pensée raciste qui découle aussi de l’antisémitisme, de la ’’christianophobie’’ et de ’’l’islamophobie’’, constitue une menace pour les valeurs existantes des droits de l’homme.
Un grand débat en Europe sur les avantages de la diversité pour les sociétés européennes sera initié en 2007, indique la présidence de l’UE rappelant au passage que l’Agence européenne des droits fondamentaux, qui a remplacé cette année l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, poursuivra son travail de promotion des droits des minorités et de lutte contre la xénophobie et l’antisémitisme.
Contre ces deux fléaux, l’UE lutte également au niveau des organisations internationales compétentes et reste fermement résolue à mettre en œuvre les objectifs définis par la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, qui a eu lieu en 2001 à Durban (Afrique du Sud).
La bataille contre le racisme et la xénophobie demeure un défi mondial qui demande une réponse mondiale indique l’UE qui engage tous les Etats à adopter à cet effet des mesures efficaces et invite les pays, qui ne l’ont pas encore fait à signer, ratifier et mettre en œuvre la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ’’qui constitue le principal instrument juridique international dans ce domaine’’.
La présidence de l’UE est assurée depuis janvier et pour six mois par l’Allemagne.
MAP
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