Un colonel des forces auxiliaires a été sanctionné par ses supérieurs pour avoir refusé de saluer Zineb El Adaoui, wali (Préfet) de la région Gharb-Chrarda-Beni Hssen et kénitra, première femme à occuper ce poste dans l’histoire du Maroc.
L’affaire est arrivée jusqu’au Parlement, où un député du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a dénoncé mardi ce comportement d’un fonctionnaire de l’administration publique envers une dame.
Le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad a indiqué pour sa part devant l’hémicycle que l’attitude du colonel est une "offense" à l’égard de la nouvelle wali, affirmant que le colonel fera l’objet d’une mesure disciplinaire.
Le colonel ayant agi de la sorte en raison de ses convictions religieuses, avait demandé à ses supérieurs dès la nomination de la nouvelle wali, de l’informer qu’il ne saluait pas les femmes, pour éviter qu’elle n’interprète mal son attitude, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum.
Une enquête ouverte par l’inspection générale des forces auxiliaires, a montré que le colonel avait refusé d’assister à toutes les activités officielles auxquelles a pris part Zineb El Adaouidepuis sa nomination à ce poste le 21 janvier dernier par le Roi Mohammed VI.
Le comportement du responsable limogé depuis de ses fonctions à la tête du commandement régional des forces auxiliaires à Kénitra, est "dangereux" estime Khadija Rouissi, députée du PAM, selon laquelle, l’attitude du responsable démontre le déficit en éducation et formation sur les droits de l’Homme et l’égalité entre sexes au Maroc.
Un dirigeant local du Parti Justice et Développement (PJD) minimise l’incident et estime que l’attitude du colonel est une opinion personnelle qu’il faut respecter, puisqu’elle relève de l’ordre de la vie privée.
Aller plus loin
Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, entend revoir les critères de nomination des walis et des gouverneurs. Il fera également le ménage au sein de l’administration...
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