Les associations féminines marocaines réclament des lois moins discriminatoires

31 janvier 2014 - 19h35 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Plusieurs associations féminines marocaines ont demandé, lors d’un colloque sur les violences conjugales organisé hier à Rabat, une remise à plat de toutes les lois discriminatoires envers les femmes.

Pour les participants, l’arsenal juridique actuel est incapable de protéger efficacement la femme et prévenir l’impunité de l’auteur des violences. Ce constat est partagé par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), qui a déploré l’existence au sein du cadre juridique marocain de diverses formes de discrimination à l’égard des femmes, exprimant la volonté de son organisation à contribuer à l’égalité entre les deux sexes.

Pour Asmae El Mehdi, qui fait partie d’un collectif regroupant 23 associations féministes, il faut une révision totale des lois nationales, à commencer par le code pénal lui même, avec pour objectif d’éliminer toutes les dispositions "humiliantes pour la femme".

Pour sa part, Fatima Zahra Baba Hmed, conseillère de la ministre de la Solidarité et de la famille Bassima Hakkaoui, a déploré l’insuffisance de l’arsenal juridique protégeant la femme, tout en insistant sur le rôle que doit jouer l’Etat dans "l’éducation et la prévention pour éviter les comportements dégradants et la violence envers les femmes.

Et il y a urgence. D’après les statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP), plus de 60% des femmes âgées de 18 à 64 ans, souffrent d’une manière ou d’une autre d’une forme de violence physique ou morale.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Famille - Haut Commissariat au Plan (HCP) - Femme marocaine - Conseil national des droits de l’Homme (cndh) - Bassima Hakkaoui

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Abdellatif Ouahbi accusé par les salafistes d’atteinte à l’islam

La réforme du Code de la famille passe mal chez les salafistes. Prêcheurs et imams de mosquées sont en colère contre le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi.

L’humoriste Taliss s’excuse après avoir insulté la femme marocaine

L’humoriste Taliss de son vrai nom Abdelali Lamhar s’est excusé pour la blague misogyne qu’il a faite lors d’une cérémonie organisée en hommage aux Lions de l’Atlas qui ont atteint le dernier carré de la coupe du monde Qatar 2022. Il assure n’avoir pas...

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Maroc : la croissance s’accélère au 3ᵉ trimestre

Le Maroc s’attend à une légère accélération de son économie ce trimestre, avec une croissance prévue de 3,4 %, comparée à 3,2 % au trimestre précédent, selon les prévisions du Haut-commissariat au Plan (HCP).

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Femmes ingénieures : le Maroc en avance sur la France

Au Maroc, la plupart des jeunes filles optent pour des études scientifiques. Contrairement à la France, elles sont nombreuses à intégrer les écoles d’ingénieurs.

Maroc : crise du célibat féminin

Au Maroc, le nombre de femmes célibataires ne cesse d’accroître, avec pour conséquence la chute du taux de natalité. Quelles en sont les causes ?