Les mis en cause ont été arrêtés au terme d’une enquête menée par l’Unité contre les réseaux d’immigration illégale et les faux documents (UCRIF) qui a été alertée par le ministère de la Famille de la situation de la victime, arrivée à Melilla en 2019 en provenance du Maroc.
D’une fratrie de onze frères et sœurs, la jeune fille a des liens de parenté avec le couple qui l’a exploitée dans le travail, la forçant à accomplir toutes les tâches domestiques dans la maison et dans celle de la mère de la femme, pour un salaire mensuel d’environ cent euros dans lequel elle devait assurer sa restauration.
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La mineure n’avait pratiquement pas de contact avec les personnes extérieures au domicile du couple. Elle sortait très peu, sauf pour effectuer des courses. Dans ces cas, elle était accompagnée de l’une des filles du couple parce qu’elle ne parle que tamazight et n’a jamais été scolarisée.
Après un séjour de trois ans au domicile du couple où elle a été exploitée, la mineure a été renvoyée par ce dernier et abandonnée à son sort. Elle a été plus tard recrutée par une Espagnole résidant dans la ville qui l’a également exploitée pendant un mois avant de l’expulser. Le tribunal de première instance de Melilla a pris en charge l’affaire.