Fiscalité : une véritable gabegie à la mairie de Casablanca

28 février 2020 - 21h30 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

La mairie de Casablanca est contrainte de rétrocéder, chaque année, 290 millions de dirhams de crédits bancaires, afin d’apurer ses impayés qui s’élèvent à 7,7 milliards de dirhams en 2019.

Les recettes fiscales relatives à l’immobilier et au foncier, n’ont cessé d’augmenter chaque année, en raison des créances de l’hôtel de ville, encore disponibles auprès des sociétés débitrices. Le recouvrement a atteint, l’année passée, 7,7 milliards de dirhams, soit deux milliards de dirhams de plus que le budget annuel de la ville. Ce budget annuel est de l’ordre de 5,7 milliards de dirhams, rapporte le quotidien Assabah.

On considère que c’est la négligence des services communaux qui est à la base de ces créances. Les agents ont du mal à appliquer les lois en la matière, afin de contraindre les créanciers à solder. Les déficits en matière d’impôts et de taxes locaux, concernent plusieurs domaines. 151 millions de dirhams de recettes d’impôts relatives au loyer d’habitation, ont pu être recouvrés l’année écoulée par le Conseil municipal, alors que les impôts divers s’élèvent déjà à 120 millions de dirhams. Pendant ce temps, la taxe d’habitation a atteint un déficit de recouvrement de 98 millions de dirhams, de même que la taxe d’édilité qui s’élève à 78 millions de dirhams.

La commission des finances, après études, a recommandé au Conseil de ville de mûrir les réflexions sur les moyens efficaces à utiliser pour solder les créances dans un délai raisonnable. Cette négligence oblige la mairie à payer tous les ans, la somme de 290 millions de dirhams pour trois crédits bancaires contractés auprès d’institutions financières marocaines et étrangères.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Administration

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : révision de l’impôt sur le revenu

Le gouvernement marocain, via son porte-parole Mustapha Baitas, a annoncé une révision de l’Impôt sur le revenu (IR) avec pour objectif d’augmenter les revenus des employés et fonctionnaires.

Maroc : Une vague d’embauches publiques attendue en 2024

L’État marocain prévoit en 2024 la création de 30 034 postes dans les ministères et institutions publiques, révèle le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

Maroc : ces régions oubliées de l’internet

Lors d’un débat organisé par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a révélé la part du territoire marocain sans couverture internet.

Au Maroc, désormais, le silence de l’administration vaut accord

Suite à la publication par les ministères de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme d’un arrêté conjoint relatif à la simplification des procédures dans le domaine de l’urbanisme, Abdelouafi Laftit a adressé une circulaire aux...

Maroc : l’Amazigh reconnue officiellement comme une langue de travail

Les autorités marocaines ont procédé mardi au lancement officiel des procédures qui vont permettre l’intégration de l’Amazigh dans les administrations publiques. La cérémonie a été présidée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

Taxis au Maroc : Fini les arnaques ?

Au Maroc, de nombreuses licences ont été retirées aux chauffeurs de taxi qui ne sont pas en règle. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, assure que son département s’évertue à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les...

Ramadan 2023 au Maroc : voici les horaires des administrations

En raison du mois de Ramadan qui démarre dans quelques jours, les horaires de travail dans les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales seront modifiés.

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.

Aïd El Fitr 2024 : une bonne surprise pour les fonctionnaires marocains ?

La ministre déléguée chargée de la réforme de l’administration et de la transition numérique, Ghita Mezzour, propose au gouvernement de décréter un congé exceptionnel de trois jours au lieu de deux à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr 2024.