Un an après l’allégeance de son père à Al-Qaïda et après son départ pour l’Etat islamique, Hafsa Sliti, la jeune femme belge, l’a rejoint en janvier 2015 avec ses deux enfants.
Désormais bloquée dans un camp kurde visé par les milices turques, elle avait fait part de ses regrets l’année dernière à un journaliste et du risque qu’elle a pris sur un coup de tête, souhaitant dès lors purger sa peine dans son pays, rapporte 7sur7.be.
Grâce à l’appui de son avocat, Nicolas Cohen, la jeune femme avait fait appel afin que les autorités belges lui délivrent des documents de voyage. Ces documents pourraient être transmis à une ONG qui interviendrait ensuite auprès des gardes kurdes du camp afin de faciliter leur rapatriement.
Selon l’avocat, le tribunal a estimé que les enfants disposent d’un droit subjectif à la protection, qui doit être assumé par l’État belge, rappelant que la mère et les enfants ont le droit d’être protégés contre des traitements inhumains et dégradants, et reconnaissant que les trois doivent disposer d’une protection consulaire de la part des autorités.
« Le juge a en outre constaté que l’État était bien en mesure d’agir, puisqu’il a déjà rapatrié plusieurs enfants en juin dernier. La décision est exécutoire, ce qui signifie que même si l’État interjette appel, il doit tout de même l’appliquer en attendant le verdict de la Cour », rassure Me Cohen.