Dans une déclaration à l’AFP, Fanny Mergui, juive marocaine vivant à Casablanca a fait savoir que les Juifs marocains « font déjà leurs bagages » pour embarquer sur des vols directs vers Israël. Elle se dit heureuse que la route de cinq heures soit desservie par des vols directs.
Le rapprochement israélo-marocain est un « miracle », a déclaré la chanteuse marocaine de confession juive, Suzanne Harroch, qui était contrainte d’attendre 14 heures en transit dans un aéroport parisien lors de sa dernière visite en Israël. « Une grande partie de ma famille y vit. […] J’ai hâte de les voir plus et plus souvent », a-t-elle dit.
Avraham Avizemer, qui a quitté Casablanca en bas âge et vit depuis des décennies en Israël est ravi du fait que le rétablissement des relations entre les deux pays va permettre aux enfants et petits-enfants de rentrer sans difficulté au pays. L’homme d’affaires George Sebat, 56 ans, se dit « très heureux et très optimiste » quant à la normalisation Maroc-Israël. Aussi, a-t-il mis en avant les impacts positifs pour le tourisme et l’économie.
En Israël, les quelque 700 000 juifs d’origine marocaine ont souvent gardé des liens très forts avec le royaume, son dialecte darija, ses traditions culinaires et musicales. Bon nombre d’entre eux sont partis en famille au début des années 50, après la création de l’État hébreu. Selon les estimations, le Maroc avait accueilli la plus importante communauté juive d’Afrique du Nord (250 000 à 300 000 âmes). Il en compte moins de 3 000 aujourd’hui. Le royaume espère un afflux de touristes israéliens pour booster son tourisme durement touché par la crise sanitaire liée au Covid-19.