Le constat est amer : la condition des femmes maghrébines issues de l’immigration vivant en France a régressé. Associations civiles et politiques sont unanimes. Mauvaise situation économique, marginalisation, soumission à des lois familiales non conformes à celles des pays d’accueil.
les maux sont nombreux et ont rapidement contribué à favoriser, particulièrement au sein de ces communautés étrangères, la montée des intégrismes. En France, comme au Maroc ou dans d’autres pays à fortes populations émigrées, la prise de conscience s’est faite. La priorité est aujourd’hui donnée à la lutte contre les idées obscurantistes parce qu’elles engendrent des actes dangereux. L’émancipation des femmes est une forme de cette lutte, un des moyens de contrer l’expansion de ce type de pensée. Toutes sont concernées. Celles issues de l’immigration probablement davantage. C’est une des raisons pour lesquelles le Haut Conseil à l’Intégration français a choisi pour thème central d’un séminaire organisé à Rabat, les 15 et 16 septembre, le nouveau code marocain de la famille et le rôle des politiques dans l’intégration des femmes issues de l’immigration dans les pays d’accueil. Le choix du Maroc n’est pas fortuit. Le pays est aujourd’hui pris comme modèle dans la région et dans le monde en matière de droits des femmes. Et la France est résolument décidée à soutenir le Maroc dans les réformes qu’il mène dans ce sens. Nicole Améline, Ministre française en charge de la parité et de l’Egalité Professionnelle a longuement insisté sur la nécessité de développer le partenariat entre les deux rives de la Méditerranée pour combattre les inégalités et permettre l’intégration des femmes. Ni Yasmina Baddou, Secrétaire d’Etat e charge de la famille ni Abderrahim Harouchi, Ministre du Développement Social, de la Famille et de la Solidarité ne la contredirent.
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