Un migrant emprisonné en Libye (photo:Unicef)
Pour le ministre, cette coopération ne peut être que sécuritaire, au risque de donner lieu à une externalisation du contrôle de ses frontières. « La migration n’est pas une problématique sécuritaire, c’est une question de sécurité humaine », a déclaré Bourita, fustigeant certaines « bonnes mauvaises idées » comme les centres de débarquement de migrants qui, non seulement sont incapables de « répondre au symptôme » mais en plus elles « infectent le socle des valeurs qui sous-tendent la condition même d’humain ».
En plus d’être « inefficaces », ces idées sont également « contre-productives et inévitablement dangereuses », a martelé le ministre, soutenant que le Maroc « n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais le gendarme de qui que ce soit ».
Le Maroc a, dit-il, adopté une approche humaine en favorisant l’intégration durable des migrants. « Elle touche à la fois à l’éducation, la santé et l’emploi, avec une attention spécifique aux femmes migrantes ». « Cette politique a permis, à travers 2 campagnes de régularisation lancées en 2014 et en 2017, de régulariser plus de 50.000 personnes, parmi lesquels 95% sont des ressortissants de pays africains, dont 18.819 migrantes femmes », a-t-il poursuivi rappelant qu’au total, plus de 60 000 dossiers ont été reçus et traités à un taux de satisfaction de plus de 80%.