Le Maroc, bon élève en gouvernance fiscale

2 mars 2021 - 05h40 - Economie - Ecrit par : P. A

Le 22 février, l’Union européenne a retiré le Maroc de la liste grise des paradis fiscaux. Cette décision ouvre une nouvelle ère pour les relations entre les opérateurs économiques marocains et européens, du secteur public comme privé.

La décision de l’Union européenne de retirer le Maroc de la liste grise des paradis fiscaux, va sans doute rassurer les investisseurs étrangers, financiers ou industriels et contribuer à nouer de grands partenariats entre opérateurs économiques marocains et européens.

Cette décision s’inscrit en droite ligne des réformes fiscales entreprises par le Maroc depuis 2018 pour promouvoir la bonne gouvernance fiscale, conformément aux conditions de l’UE et aux normes internationales. Entre autres mesures, on peut citer la modification du régime fiscal de Casablanca Finance City, qui répond désormais aux principes de concurrence fiscale loyale, et l’adoption dans la Loi de finances 2021, de deux régimes fiscaux relatifs aux zones franches et aux entreprises d’exportation.

Les réformes fiscales du Maroc ont été d’ailleurs saluées par la Banque mondiale qui a inscrit le royaume dans le Top 50 de son classement Doing Business. Désormais « Green Lighted », le Maroc se veut un partenaire économique respectueux des engagements internationaux envers ses partenaires européens. Cette posture vertueuse va « inciter à plus de compétitivité, y compris procédurale, administrative, etc. », explique l’économiste Ahmed Azirar, directeur des études à l’Institut marocain d’intelligence stratégique, qui salue la décision de l’UE.

Les Seychelles et onze autres pays des Îles des Caraïbes considérés comme des paradis fiscaux, demeurent sur la liste noire de l’UE avec qui ils refusent même « d’engager un dialogue ou de remédier aux manquements en matière de bonne gouvernance fiscale ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Union européenne - Politique économique - Evasion fiscale - Loi de finances (PLF 2024 Maroc)

Aller plus loin

La princesse Lalla Hasna citée dans l’enquête des « Pandora Papers »

Plusieurs personnalités africaines, dont des Marocains, auraient dissimulé des sociétés dans des juridictions secrètes, principalement dans des pays riches. C’est ce que révèle...

Liste grise de l’Union Européenne : de bonnes perspectives pour le Maroc

Difficile d’affirmer si le Maroc sortira de la liste grise de l’Union Européenne. Il reste à passer l’étape de l’Organisation de coopération et de développement économiques...

Après son retrait de la liste grise, le Maroc salue la décision de l’UE

Le Maroc salue la décision de l’Union européenne (UE) de le retirer définitivement de sa liste grise des juridictions non coopératives à des fins fiscales.

Le Maroc approuve l’accord sur la taxation minimum des multinationales

Dans le cadre de sa réforme fiscale, le Maroc a adhéré à l’impôt universel sur les entreprises. Un accord piloté par l’Organisation de coopération et de développement...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc compte doubler ses arrivées touristiques d’ici 2030

Dans un contexte de reprise du secteur touristique, le Maroc a revu ses ambitions à la hausse, ambitionnant de doubler le nombre d’arrivées à l’horizon 2030.

Maroc : allègement des mesures fiscales pour 2023

Le gouvernement marocain a décidé d’alléger une série de mesures fiscales consignées dans le projet de loi de finances 2023 qui fera l’objet d’examen et de vote à la Chambre des conseillers dès ce lundi 5 décembre 2022.

Budget record pour l’armée marocaine

Le Maroc va allouer près de 12,1 milliards de dollars au ministère de la Défense en 2024. Ce montant servira entre autres à l’acquisition d’armes et d’équipements militaires.

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

Le Maroc ne touche pas à la subvention du gaz, du sucre et du pain

Malgré la conjoncture internationale, le gouvernement marocain va maintenir les subventions pour garantir la stabilité des prix du gaz butane, du blé et du sucre sur le marché national en 2023.

Maroc : les autoroutes en projet

Le programme d’investissement de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) devrait atteindre plus de 8 milliards de dirhams pour les trois prochaines années, révèle le rapport sur les entreprises et établissements publics (EEP), annexé au...

En réponse au Qatargate, le Maroc ne respecte plus les accords de renvoi des déboutés d’asile

Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.

Évasion fiscale au Maroc : Seuls 2% des contribuables paient 80% de la TVA

La plupart des contribuables marocains ne paient pas leurs impôts, générant un manque à gagner important, de l’ordre d’un milliard de dirhams, à l’État marocain.

Maroc : Une vague d’embauches publiques attendue en 2024

L’État marocain prévoit en 2024 la création de 30 034 postes dans les ministères et institutions publiques, révèle le Projet de loi de finances (PLF) 2024.

Le Maroc s’attaque aux avoirs non déclarés à l’étranger

Au Maroc, les personnes qui sont en infraction à la réglementation des changes et à la législation fiscale sont visées par une nouvelle opération de régularisation.