Maroc / Tourisme : appel à consommer local

Le tourisme et le transport aérien sont les premiers à avoir été touchés par la pandémie. Pour la reprise, Nadia Fettah, ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, invite tous les Marocains à privilégier leur pays.

La ministre estime qu’il faut repartir sur de bonnes bases pour relancer le tourisme, premier secteur à être nationalement et internationalement touché par la crise. En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait le bilan de 60% à 80% de baisse par rapport à 2019. L’hebdomadaire Challenge rapporte que, le Maroc a enregistré une baisse nationale de 45% au cours des quatre premiers mois de cette année. Mais la situation continue d’évoluer avec l’arrêt des hôtels en mai et en début juin.

Cependant, un Fonds spécial anti-Covid-19 a permis d’atténuer les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire, selon les propos de la ministre. Celle-ci invite ses compatriotes à un élan patriotique, pour sauver le secteur, encore que le tourisme a été beaucoup négligé ces dernières années. La ministre a prévu généraliser la protection médicale et sociale au profit des salariés et des travailleurs indépendants dans tous les secteurs en lien direct ou indirect avec le tourisme.

Concernant le secteur aérien, le tiers du fret est à l’arrêt. Au niveau mondial, l’International Air Transport Association (IATA) prévoit des pertes de 252 milliards de dollars. Au Maroc, la baisse en nombre de voyageurs est évaluée à 5 millions. Cependant, des efforts sont consentis pour renforcer le fret des marchandises et compenser une partie des pertes.

Selon Challenge, l’artisanat étant déjà un secteur fragile, les exportations ont reculé de 34% durant les quatre premiers mois de cette année. Ce secteur a également bénéficié, d’un fond anti-Covid-19. À l’instar d’autres lois déjà votées, le projet de loi 50-17, plus spécifique aux activités artisanales, est actuellement en cours d’adoption au Parlement.

Enfin, la ministre aborde le volet de l’économie sociale, qui selon elle, devrait être basé sur la solidarité, et surtout sur le développement des capacités, à travers notamment l’appui aux coopératives.