Au total, plus de 500.000 étrangers en situation irrégulière en Espagne, dont des dizaines de milliers de Marocains, sont concernés par ces mesures, qui touchent également le domaine de l’éducation.
Ces mesures d’austérité impopulaires, dont l’objectif est de ramener le déficit actuel de 8,51% du PIB à 5,3% en 2012 puis 3% en 2013, seront renforcées par une politique hautement antisociale, dénoncée par l’opposition, les syndicats et plusieurs ONG.
L’Espagne prévoit par exemple d’économiser 7 milliards d’euros dans la Santé publique, laquelle ne bénéficiera désormais plus qu’aux immigrés inscrits à la sécurité sociale. Aussi, dès septembre prochain, seuls les femmes et les enfants pourront être traités dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Le reste devra se diriger vers les urgences pour se faire soigner.
Face à la crise et à une politique peu avenante en matière d’immigration, plus de 40.000 immigrés ont quitté l’Espagne au cours des derniers mois d’après des statistiques officielles.
L’Espagne vivrait l’un des moments les plus durs de son économie, surtout depuis l’éclatement de la bulle immobilière, un temps véritable moteur de croissance du pays. Au premier trimestre 2012, le chômage touchait 24,44% de la population active du pays.