Montréal : une éducatrice marocaine poursuivie pour violences sur enfants

19 septembre 2022 - 20h20 - Monde - Ecrit par : S.A

Une éducatrice marocaine ayant travaillé dans une garderie montréalaise est accusée de violences sur quatre enfants. Elle fait face à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 mois fermes.

Les faits remontent à 2020. Nassira El Hmaini exerçait comme éducatrice à la garderie KIDZ dans le quartier Villeray, à Montréal. Il avait déjà accumulé 5 années d’expérience. Elle est accusée d’avoir violenté quatre jeunes enfants d’environ 2 ans. Les violences sont documentées par des vidéos dans lesquelles on voit l’éducatrice « donner une claque au visage à deux enfants qui bougent sur leur matelas de sieste, tirer entre autres les cheveux d’une fillette, taper un enfant sur la tête et en projeter un autre par terre ».

A lire : Hautes-Pyrénées : un Marocain condamné pour violences sur son fils

« Je n’ai jamais fait ça pour leur faire du mal, j’ai fait ça par amour. Je m’excuse d’avoir fait ces gestes », a témoigné la femme de 31 ans jeudi lors des observations sur la peine au palais de justice de Montréal. Elle a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation de voies de fait en mai dernier. Nassira El Hmaini a justifié ces violences par plusieurs facteurs : elle affirme avoir été régulièrement frappée par sa mère pendant son enfance ; assure que plusieurs éducatrices frappaient les enfants, par exemple en les pinçant ou en les frappant avec des jouets, rapporte La Presse. Elle a confié que l’une des éducatrices l’a même menacée de mort si elle la dénonçait. « Mon estime de moi était brisée. Le milieu était toxique », a-t-elle fait valoir.

A lire : L’imam qui frappe un enfant : le parlement demande des comptes au gouvernement

Elle admet avoir du mal à s’occuper d’un groupe d’enfants dépassant le ratio légal enfants/éducatrice dont certains étaient des « enfants-rois intolérables ». Pleine de remords, elle s’excuse auprès des parents d’avoir commis ces gestes. « Je m’excuse à la société. J’ai très honte », a-t-elle répété. Son avocat a plaidé pour une absolution inconditionnelle. Mais la procureure de la Couronne, Gabrielle Delisle, réclame une peine d’incarcération ferme de 8 à 10 mois. Selon des lettres poignantes déposées à la cour, les enfants ont été bouleversés par les évènements, fait-elle savoir. Nassira El Hmaini sera fixée sur son sort en janvier prochain.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Montréal - Education - Enfant - MRE

Aller plus loin

Montauban : un Marocain condamné de 12 mois de prison pour violences et harcèlement

Le tribunal de Montauban a condamné un Marocain sans papiers à 12 mois de prison ferme avec maintien en détention, et 6 mois de sursis probatoire pour des violences commises...

France : le mari d’une MRE condamné pour violences psychologiques

Auteur de violences psychologiques sur son épouse d’origine marocaine, un homme résidant à Vesoul (Haute-Saône) de 40 ans a été condamné mardi à cinq mois de prison avec sursis.

Écoles marocaines : une montée inquiétante de la violence

La violence est un phénomène qui prend de l’ampleur dans les écoles marocaines. C’est ce que révèle une étude menée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et...

L’imam qui frappe un enfant : le parlement demande des comptes au gouvernement

Le Parlement a réagi à l’affaire du fqih de Bab Taza, écroué pour violences sur mineurs dans une école coranique, exigeant du gouvernement d’agir pour mettre fin aux châtiments...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les MRE, une solution à la crise de l’immobilier marocain ?

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent de manière considérable à la relance du secteur de l’immobilier au Maroc, durement touché par la crise sanitaire du Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée mondiale des prix des matières...

MRE et l’OCDE : l’heure de la renégociation fiscale

Le gouvernement marocain affirme vouloir préserver les intérêts des six millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE). Il entend engager dans les prochains jours des négociations avec l’OCDE pour revoir les conventions relatives à l’échange des...

Importation de devises par les Marocains résidant à l’étranger : Ce qu’il faut savoir

Pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE), l’importation de devises au Maroc nécessite certaines formalités essentielles qu’il faut absolument connaître. Que vous rentriez avec des devises sous forme de billets de banque ou d’instruments...

Maroc : risque d’augmentation des mariages de mineures après le séisme

Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Maroc : des changements majeurs pour les MRE en matière de droit de la famille

Le Maroc a décidé d’alléger considérablement les procédures administratives en matière du Droit de la famille, notamment le mariage, le divorce et l’état civil en faveur des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

L’enseignement de la langue amazighe généralisé dans les écoles marocaines

Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports vient d’annoncer son plan de généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans tous les établissements du primaire d’ici à l’année 2029-2030.

Transferts de fonds des MRE : un record et une bouffée d’air pour le Maroc

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent fortement à l’économie marocaine à travers les transferts de fonds qui vont crescendo ces dernières années. Ces flux sont passés de 22,96 milliards de dirhams en 2000 à 93,67 milliards en 2021.

Du changement pour les voitures des MRE à leur arrivée à la douane

Les Marocains résidant à l’étranger devront se soumettre à un nouveau document émis par l’administration des douanes et qui concerne la circulation des véhicules immatriculés à l’étranger.

La force économique des MRE se reflète à la Bourse de Casablanca

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).