Much Loved est peut être interdit de diffusion publique, mais cela n’empêche pas de voir le film au temple de la contrefaçon, Derb Ghalef. Depuis la diffusion d’une version longue sur un site pornographique, plusieurs milliers de copies ont déjà été vendues. Prix public, entre 5 et 10 dirhams.
La version disponible dans certains recoins des souks marocains n’est pas la version finale, selon Nabil Ayouch, mais seulement des rushs. Selon des chiffres révélés par la presse, déjà plusieurs milliers de copies ont été vendues et des séances collectives de diffusion se sont mêmes déroulées dans les cafés. A Fnideq, dans le nord du pays, il était possible de siroter un jus de fruits tout en regardant le film. Les spectateurs étaient, semble-t-il, très nombreux.
Mais la police veille. A Casablanca par exemple, plusieurs personnes ont été arrêtées en début de semaine. Ils étaient en possession de lots de DVD piratés, dont bien sûr le film Much Loved. Et pour mieux appâter le client, quoi de mieux que d’écrire « film interdit aux moins de 18 ans » et la capture d’écran de la fameuse scène de Loubna Abidar avec un doigt dans la bouche.
Cette interdiction a créé le buzz autour du film et sans doute au final son succès au Maroc mais aussi à l’international. En seulement quelques jours de diffusion de certains extraits sur YouTube, ils ont été vus plusieurs millions de fois. De même, la semaine qui a suivi la polémique sur le film, la requête "Much Loved" a été l’une des plus demandées sur la version marocaine de Google !
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