Il n’y aura pas de changement significatif en termes de taux de production de fraises à Huelva, « tant que les conditions météorologiques ne varient pas », a indiqué Rafael Domínguez, le directeur de l’association, notant une augmentation de 2 % entre la superficie emblavée cette année qui est de 6 295 hectares et les 6 167 hectares de l’année dernière.
De même, Domínguez a souligné que ce qui « peut inquiéter le plus » en ce qui concerne les ventes dans cette campagne est que « l’on remarque que le pouvoir d’achat en Europe diminue également par rapport à la saison dernière, en raison de la hausse de l’IPC » qui « affecte les pays destinataires de fruits rouges de Huelva tels que l’Allemagne, France, Hollande, Belgique et autres », ce qui pourrait « entraîner moins d’achats », ainsi que « la hausse des coûts » subie par le secteur.
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Dominguez a aussi déploré la « mauvaise » campagne de la framboise en automne en raison de la « concurrence déloyale et féroce du Maroc » qui a inondé le marché européen de ses produits « moins cher ». « Nous sommes inquiets parce qu’il n’y a pas de solution à ce problème. Ils nous concurrencent sur un marché où les conditions et les coûts de production des fruits ne sont pas les mêmes. Nous ne sommes pas sur un pied d’égalité », a-t-il déploré.
Le responsable a demandé au ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation de revoir les conditions d’exportation des produits marocains pour qu’« à partir d’un certain tonnage, ils paient des frais de douane », car actuellement, « ils ne paient aucun droit sur les framboises » alors que le Maroc « n’est pas un pays membre de l’UE. « Chaque année est pire que la précédente », dénonce-t-il.