Traverser la période du Ramadan et du confinement en toute sécurité : Les conseils d’une spécialiste

2 mai 2020 - 23h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

Ils sont nombreux à se poser des questions sur la façon dont il faut vivre ce mois de jeûne qui coïncide avec le confinement, afin d’en tirer le maximum de profit, surtout sur le plan sanitaire. Une spécialiste met l’accent sur les dispositions à prendre contre l’anxiété et surtout contre les conséquences de la sédentarité.

Entre mille et une recettes pour essayer de garder la forme en ce mois du Ramadan, certains ne savent plus où donner de la tête. Pour démêler le vrai du faux, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, précise que «  le jeûne pendant le mois de Ramadan est en général sans danger pour les pratiquants et l’âge n’est pas en soi un obstacle à son bon respect  ».

Néanmoins, certaines prédispositions sur le plan sanitaire méritent qu’on s’arrête sur quelques spécificités. Selon la spécialiste, «  il existe des contre-indications absolues en cas de diabète traité à l’insuline et non équilibré, d’insuffisance rénale, de maladies cardiaques et de toute autre pathologie ne supportant pas un jeûne même court  ». Elle conseille aux personnes se trouvant dans de tels cas à faire le point avec leur médecin traitant afin de ne pas «  mettre en péril leur santé  ». Elle propose également de «  faire preuve de responsabilité face à l’épidémie de Covid-19, surtout après 75 ans où le jeûne est plutôt à déconseiller  », indique aujourdhui.ma.

En ce qui concerne les personnes atteintes du Covid-19, Dr Moussayer explique que «  celles qui sont durement frappées par la maladie ou qui ont une fragilité particulière due à l’âge, l’obésité, une maladie chronique devraient s’abstenir d’observer le jeûne du Ramadan  ». Elle précise que le fait qu’au-delà des privations de toutes sortes, «  il doit être accompagné des gestes barrières que sont le lavage régulier et le maintien d’une distance de 1 mètre minimum entre les personnes  ». Le port des masques devenu obligatoire depuis le 7 avril vient s’ajouter à ces mesures.

Toutefois, selon le médecin, avoir un masque, même non médical et artisanal, c’est bien, l’utiliser correctement, c’est encore mieux. «  Le masque sous le menton ou qui pend à l’oreille, le temps de discuter avec quelqu’un, puis remis après avoir été manipulé dans tous les sens, voilà ce qu’il ne faut pas faire. Pour être efficace, un masque doit en effet rester en place et être touché le moins possible », explique-t-elle.

Elle signale également, qu’un nouveau marqueur vient de faire son apparition dans les symptômes du covid-19. «  C’est la conclusion d’une grande étude européenne qui démontre que de telles altérations sensorielles surviennent dans 80% à 90% des cas étudiés en Europe et régressent ensuite rapidement pour près de la moitié des sujets », prévient Dr Moussayer.

Enfin, un détail de taille et très important, la spécialiste rappelle qu’en cette période de confinement et de jeûne, «  il faut renforcer les défenses immunitaires en prenant des dispositions contre l’anxiété. Il est demandé de faire rentrer dans les habitudes alimentaires, la consommation des fruits et légumes. Un point d’honneur est mis sur le temps de sommeil, dont la durée doit être comprise entre 7 et 8 heures, tout en pratiquant des exercices de souplesse et de renforcement musculaire, lit encore sur le journal.

La spécialiste prévient également que «  les personnes passant plus de 7 h par jour en position assise devant un écran de télévision ont un risque de mortalité cardiovasculaire de l’ordre de 85% plus élevé que celles passant moins d’une heure par jour devant la télévision  », précise la même source.

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