Un reconfinement serait désastreux pour l’économie marocaine

3 novembre 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Face à la hausse des contaminations au Covid-19, les Marocains redoutent un reconfinement généralisé. À l’instar de plusieurs économistes, d’Amine Nejjar, vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a appelé à la prudence avant toute décision qui pourrait s’avérer regrettable.

Un reconfinement serait-il profitable aux Marocains, au moment où le royaume se bat pour une relance économique ? C’est la question que murmurent les citoyens qui gardent encore à l’esprit, le triste souvenir de trois mois de confinement. Cependant aujourd’hui, loin de s’améliorer, la situation se complique. En réalité, la deuxième vague de recrudescence de la pandémie du coronavirus qui a déjà fait franchir au royaume la barre des 200 000 cas de contaminations semble échapper au contrôle des autorités, fait observer La Map, ajoutant que la hausse de la mortalité a amené le pays à enregistrer 3762 cas au total.

Face à ce tableau inquiétant, la question de reconfinement se pose avec acuité. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un webinaire intitulé « Faut-il confiner à nouveau ? ». À cet effet, Amine Nejjar, vice-président de l’Alliance des économistes istiqlaliens a appelé à une décision «  mûrement réfléchie  » quant aux conséquences futures d’un potentiel « reconfinement », que ce soit au niveau sanitaire, médical, social ou économique. Pour ce cadre de l’Istiqal, si le Maroc se retrouve dans une telle situation aujourd’hui, c’est parce que le déconfinement n’a pas été mené de manière optimale. «  Le contrôle strict des mesures sanitaires est important aujourd’hui pour minimiser les dégâts  », a-t-il insisté.

Au lieu d’aller vite à un reconfinement total, Amine Nejjar recommande de poursuivre les efforts de sensibilisation de la nécessité du respect des gestes barrières qui devraient être menés par les partis politiques, les syndicats et organisations professionnelles, les associations et acteurs de la société civile, avec l’appui des autorités locales. « Si on opte pour un reconfinement total, il faut réfléchir aux conséquences dramatiques de cette décision pour les gens qui travaillent dans le secteur de l’informel et qui ne vivent que du revenu quotidien », a souligné Amine Nejjar, indiquant que «  l’État n’a plus les moyens de les soutenir financièrement ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Istiqlal - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Ce qui devait arriver arriva, Casablanca à nouveau reconfinée

Face à la recrudescence des foyers épidémiologiques dans la préfecture de Casablanca, le gouvernement a décidé du reconfinement de la ville. Une batterie de mesures ont été...

Le gouvernement marocain divisé sur le reconfinement total

Alors que le Maroc fait face à une résurgence des cas de contamination au Covid-19, les membres du gouvernement peinent à s’accorder sur l’instauration d’un reconfinement total.

El Othmani se prononce enfin sur le reconfinement

Face à la recrudescence des nouveaux cas de contamination au Covid-19 et au non-respect des mesures sanitaires, l’option d’un reconfinement généralisé n’est plus à écarter....

Manifestation à Kénitra après la décision d’un reconfinement

Les nouvelles restrictions des autorités dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ont poussé les habitants de Kénitra à bout. C’est la raison d’une manifestation dans les...

Ces articles devraient vous intéresser :

Atteint par le Covid-19, Noussair Mazraoui donne de ses nouvelles

L’international marocain Noussair Mazraoui a reçu le soutien de ses fans qui ont appris qu’il a attrapé le Covid-19 lors de sa participation à la coupe du monde Qatar 2022. À son tour, il leur a exprimé sa gratitude.

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.

Les touristes reviennent en force au Maroc

Après deux ans de restrictions sanitaires liées au Covid-19, les hôtels enregistrent une très forte demande pour les vacances de fin d’année. Les réservations explosent et les professionnels espèrent atteindre les chiffres d’avant-Covid.

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la...

Royal air Maroc relance une ligne vers le Portugal

La compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a annoncé la reprise de la liaison Casablanca-Porto. Cette ligne est restée suspendue depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Le Maroc met fin à la fiche sanitaire

Quelques jours après avoir annoncé la fin de l’état d’urgence sanitaire, les autorités marocaines portent à la connaissance des voyageurs que la fiche sanitaire n’est plus une obligatoire pour accéder au territoire.

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.

Le tourisme marocain connaît une embellie pendant les fêtes de fin d’année

Au Maroc, plusieurs établissements hôteliers ont fait le plein pendant les fêtes de fin d’année. Une embellie après deux ans difficiles de crise sanitaire liée au Covid-19.

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.