Standard and Poor’s dégrade la note du Maroc

12 avril 2021 - 20h00 - Economie - Ecrit par : P. A

Le Maroc a perdu des points dans sa note souveraine de l’agence de notation financière Standard and Poor’s. De BBB-, le royaume est passé à BB+.

« Dans la soirée du vendredi 2 avril, l’agence américaine Standard and Poor’s (S&P) a révisé à la baisse ses notations en devises locales et étrangères à long et à court termes concernant le Maroc. S&P a dégradé la note du Maroc de « BBB – / A-3 » à « BB + / B » avec perspectives stables, emboîtant le pas à Moody’s et Fitch ratings, deux autres grandes agences mondiales de notation financière ».

Avec cette nouvelle notation, le royaume sort de la catégorie « Investment Grade », qui lui conférait la notation BBB-. De fait, « le Botswana devient le seul pays africain qui reste en dehors de la catégorie spéculative », tweete l’économiste Carlos Lopes, ancien président de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies.

Pour sa part, l’agence de notation américaine S&P explique cette révision par la situation économique du Maroc qui s’est contractée en raison de la crise sanitaire du Covid-19, conduisant à un «  déficit budgétaire croissant sur la période 2021-2024, et à une augmentation de la dette publique nette atteignant environ 72 % du PIB  », ajoutant que la réduction du déficit sera « probablement lente ». Dans un communiqué publié sur son site web, l’agence s’est dit aussi « préoccupée » par une augmentation des garanties du Maroc, craignant une « exacerbation de la pression budgétaire ».

Selon Driss Effina, économiste marocain et président du Centre indépendant des analyses stratégiques, cité par Spoutnik, les effets de cette rétrogradation de la note du Maroc seront certainement perceptibles à l’occasion des prochains emprunts du royaume qui selon lui, seront facturés « à des taux beaucoup plus élevés ».

En octobre, Abdellatif Jouahri, le directeur de Bank Al-Maghrib (BAM) s’était déjà indigné contre les mauvaises notes de Moody’s et Fitch, considérant la décision de ces agences comme « non professionnelle » et « non éthique ».

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