Le secteur des télécommunications au Maroc en plein essor

5 juillet 2008 - 22h43 - Economie - Ecrit par : L.A

Dix ans après le début de la libéralisation du secteur des télécommunications au Maroc, les indicateurs sont au vert. Le chiffre d’affaires du secteur a enregistré une forte évolution au cours des dix dernières années, bien que la téléphonie et lnternet n’évoluent pas au même rythme. Le chiffre d’affaires est passé de 8,5 milliards de dirhams en 1999 à 30 milliards en 2007, l’équivalent de plus de 7 pour cent du produit intérieur brut (PIB).

La libéralisation entamée il y a dix ans dans le secteur des télécommunications a permis de passer d’un monopole à un marché concurrentiel, et a aidé le Maroc a devenir un leader régional dans ce secteur.

Selon le Premier Ministre Abbas El Fassi, ce secteur est en plein essor. "Il a permis la création de 37 000 emplois directs et environ 120 000 emplois indirects, et représente la moitié des investissements directs étrangers réalisés au cours des cinq dernières années", a-t-il indiqué.

Le nombre de lignes fixes était de 2 393 767 en 2007, contre 1 266 119 en 2006, soit une augmentation de 89 pour cent. La concurrence entre les trois opérateurs privés a eu un effet bénéfique sur les prix. Le nombre de lignes résidentielles a augmenté de 136 pour cent au cours de la même période. Pour la téléphonie mobile, le nombre d’abonnés est passé de 16 004 731 en 2006 à quelque 20 029 030 fin 2007, ce qui représente une augmentation annuelle de 25 pour cent.

Mais malgré cette tendance, la téléphonie en reste aux premiers stades de son développement, selon Azdine El Mountassir Billah, directeur général de l’Agence Nationale de Régulation des Télécommunications (ANRT).

"Tous les secteurs de l’économie font appel aux nouvelles technologies", explique-t-il. "Les potentialités du développement du secteur sont encore importantes."

Internet a également connu une bonne progression, mais elle n’est pas suffisante, explique l’ANRT. Le nombre d’abonnés à l’ADSL augmente en permanence, avec un taux de croissance annuel de 57,6 pour cent en 2006 et de 21,9 pour cent en 2007, mais il n’y a que 600 000 abonnés à lnternet et six millions d’internautes au total. Malgré une population de plus de 33 millions de personnes, seuls 7 000 cybercafés existent au Maroc.

Les problèmes qui se posent au développement d’lnternet sont de diverses natures, explique M. El Mountassir Billah.

"Je pense que l’obstacle le plus important est relatif à un problème de contenu. Celui-ci reste en retrait par rapport aux besoins", a-t-il expliqué à des journalistes. "Lorsque l’internaute aura une offre d’un certain nombre de services en ligne, l’accès à lnternet se développera pratiquement au même rythme que le mobile. Le secteur nécessite des investissements extrêmement lourds."

Bon nombre de Marocains se préoccupent de la préservation de leurs données personnelles sur le net, et M. El Mountassir Billah tient à les rassurer.

"L’ANRT veillera à réduire le fossé numérique", a-t-il expliqué, "à encourager le développement des contenus de proximité, protéger la vie privée des personnes et instaurer la confiance numérique pour soutenir l’Administration, le commerce et la certification électronique."

Source : Magharebia - Sarah Touahri

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - Télécoms - Hi Tech - Consommation

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

Maroc : une croissance économique revue à la hausse

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc devrait enregistrer une croissance de 3,6 % en 2024, en tenant compte d’une évolution de 4,1 % des impôts et taxes sur les produits nets de subventions.

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Maroc : une taxe fait exploser le prix des téléphones

La commission des Finances à la Chambre des conseillers a revu à la baisse le droit d’importation appliqué aux smartphones. Ce qui semble être une bonne nouvelle s’avère très désavantageux pour les distributeurs locaux et les consommateurs.

Maroc : clap de fin pour Jumia Food

Les Marocains ayant l’habitude de commander via Jumia Food devront dorénavant se diriger vers un concurrent. L’entreprise vient d’annoncer la fin de son service au Maroc.

Croissance : le Maroc surpasse l’Algérie et la Tunisie

Après « une douloureuse récession du secteur agricole victime d’une sécheresse historique », le Maroc devrait avoir une croissance économique de 3,2 % cette année, contre +1,3 % l’année dernière, et légèrement au-dessus de la moyenne (3 %) de la région...

Ramadan et réseaux sociaux : les photos d’iftar divisent

Pendant le mois sacré de Ramadan, de nombreux influenceurs marocains publient quotidiennement sur les réseaux sociaux des photos de tables garnies de mets et de boissons pour la rupture du jeûne (iftar). Un comportement perçu comme de la provocation...

Le Maroc va recourir au FMI pour renforcer ses réserves de change

Face à la détérioration de sa position extérieure, le Maroc sollicitera le soutien du Fonds monétaire international (FMI) pour renforcer ses réserves de change, selon Fitch Solutions.

Fitch confirme la notation « BB+ » du Maroc avec des perspectives stables

Fitch Ratings a confirmé le 4 novembre la note de défaut des émetteurs en devises étrangères à long terme du Maroc à « BB+ » avec une perspective stable. L’agence américaine de notation s’attend par ailleurs à un resserrement monétaire de la part de...

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.