Transport urbain : Les Marocains préfèrent marcher ?

24 janvier 2008 - 13h13 - Maroc - Ecrit par : L.A

Malgré un parc automobile en nette évolution, les Marocains sont plus enclins à marcher. C’est ce qui ressort d’une étude menée sur les déplacements urbains dans les pays du pourtour méditerranéen. La marche à pied reste le mode dominant avec une part allant de 30 à 50%. La bicyclette est quasiment peu utilisée. Ce travail, mené par la Banque mondiale, a permis de dégager des chiffres et des indicateurs sur l’évolution des déplacements dans les différents pays de la région.

Dans les pays du Sud, le taux de mobilité est relativement faible, comparé à ceux des villes du nord de la Méditerranée ou d’autres régions du monde. En 2000, on enregistre des taux qui oscillent entre 0,75 (Alger) à 1,2 (Tunis). Ce taux représente le nombre de déplacements motorisés par personne et par jour. A l’horizon 2025, la région de la Méditerranée comptera quelque 100 millions d’habitants dont 80% citadins. Cet accroissement démographique sera caractérisé par une forte urbanisation, notamment à la périphérie des grandes agglomérations.

Ce qui ne manquera pas de poser de sérieux problèmes en matière de gestion des transports urbains, surtout dans les pays de la rive sud. La question a été abordée lors d’un séminaire régional, organisé à Skhirate les 22 et 23 janvier, sur les déplacements urbains en Méditerranée.

Outre les experts marocains, plus de 120 participants appartenant aux différents pays de la région ont pris part aux travaux de cette conférence. Les initiateurs de cette rencontre visent à développer un échange ouvert et constructif sur la conception de nouvelles approches de la mobilité urbaine dans les villes méditerranéennes susceptibles de répondre aux défis du développement durable : qualité de vie et compétitivité des villes. Les travaux de ce séminaire seront sanctionnés par la validation d’un guide de recommandations en matière de déplacements urbains et qui constituera une feuille de route destinée aux décideurs locaux et centraux.

Profitant de cette occasion, Chakib Benmoussa, ministre de l’Intérieur, a présenté la stratégie nationale sur les déplacements urbains. Dans le cadre de ce chantier initié avec le soutien de la Banque mondiale, plusieurs études de diagnostic ont été lancées en coopération avec les collectivités locales et les départements ministériels concernés, ainsi qu’avec le secteur privé. Pour relever les défis posés en matière de transport urbain, la mise en place d’un cadre institutionnel adéquat permettant un partenariat public/privé est nécessaire. A cela s’ajoute également la coopération avec les différents organismes internationaux comme cela a été le cas pour la conférence de Skhirate. Ainsi, les quatre thèmes choisis pour cette rencontre seront sans doute d’une grande utilité pour les responsables marocains pour la préparation de la stratégie nationale. Le premier concerne l’aspect organisation institutionnelle, la planification et la participation des citoyens.

Les enjeux économiques, le financement, le partenariat public/privé et la tarification figurent parmi les principales questions abordées en seconde partie. Les autres ateliers seront réservés à la gestion de la circulation et les modes de déplacement.

L’Economiste - Nour Eddine El Aissi

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Sujets associés : Banque mondiale - Enquête - Transports

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