Trois ans de prison pour l’homme qui avait menacé de mort Mila
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La jeune Mila, criblée d’injures et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, pour avoir insulté l’islam, continue d’alimenter le débat sur le respect des religions. L’ancienne ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, s’est montrée très critique, dimanche, à l’égard de la lycéenne, mais considère qu’on ne saurait parler de laïcité sur des propos venant d’une jeune de 15 ans.
Ségolène Royal ne souhaite pas que la jeune Mila, "une adolescente qui manque de respect", soit "érigée en parangon de la liberté d’expression". "Il y a une liberté de critiquer les religions, mais moi je refuse de poser le débat sur la laïcité à partir des déclarations d’une adolescente de 15 ans, parce que ce n’est pas à partir des comportements comme ceux-là qu’on peut poser sérieusement la question de la laïcité", a déclaré Ségolène Royal sur le plateau de l’émission de France 3, "Dimanche en politique".
Plusieurs personnalités, très impliquées sur les réseaux sociaux depuis le début de l’affaire Mila, n’ont pas tardé à réagir et critiquer les déclarations de Ségolène Royal. "Non, vous n’êtes pas Mila, Mme Ségolène Royal. Vous n’avez aucun courage. Vos contorsions renseignent uniquement sur le sens du vent", a tweeté le philosophe, Raphaël Enthoven.
"Je me suis toujours gardé de critiquer publiquement Ségolène Royal, par respect pour les années passées à militer dans son sillage. Mais le spectacle qu’elle offre depuis quelques semaines, est proprement désolant", a affirmé Amine El-Khatmi, le président du Printemps républicain.
Ségolène Royal n’est pas la première politique à susciter une polémique en réagissant à l’histoire de Mila. Cette semaine, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a plaidé une "maladresse", après avoir assimilé la critique des religions à "une atteinte à la liberté de conscience".
Il faut rappeler que le parquet avait même ouvert une enquête pour "provocation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée" qui, finalement, sera classée sans suite.
Les enquêteurs poursuivent toutefois leurs investigations pour trouver les auteurs des menaces de mort exprimées à l’encontre de la jeune fille qui a porté plainte.
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