Du nouveau sur l’attentat déjoué en France avec l’aide du Maroc

10 avril 2021 - 10h20 - France - Ecrit par : S.A

Le Maroc a aidé la France à déjouer un attentat dimanche dernier à Béziers. La jeune femme d’origine marocaine interpellée qui s’apprêtait à attaquer une église fait face à la justice française.

Dans un communiqué, le parquet antiterroriste français (PNAT) a fait savoir que L.B., la jeune marocaine de 18 ans sera mise en examen après sa présentation à la justice antiterroriste. Après quatre jours de placement en garde à vue, elle a été présentée à un juge d’instruction antiterroriste chargé de poursuivre les investigations pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits incendiaires ou explosifs », en relation avec une entreprise terroriste. L.B. n’est pas connue « des services de renseignement » français, et elle n’a jamais été «  condamnée  », rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Il s’agit d’une jeune «  déscolarisée  ».

Dimanche dernier, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de la France a réussi à interpeller cinq femmes dont une jeune marocaine et à mettre en échec un attentat «  dans le quartier populaire de La Dévèze », au Sud-Est de Béziers. Et ce, en se basant sur les informations que le Maroc à travers la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) lui avait fournies, le 1ᵉʳ avril 2021. La DGST précisait qu’une citoyenne française d’origine marocaine était sur le point de mener une opération terroriste imminente visant un lieu de culte en France (église), rapportait la MAP.

Trois sœurs dont une mineure et la mère de la jeune femme ont été interpellées puis placées en garde à vue. La garde à vue de la mineure a été par la suite levée. « Une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty ainsi que des photographies représentant des djihadistes armés » ont été découverts par les enquêteurs. Des notes manuscrites évoquant divers projets d’action violente et d’autres faisant référence au groupe État islamique et à certains symboles du nazisme aussi. Des produits utilisés dans la composition d’explosifs ont été également découverts, dans la chambre de la jeune femme.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Femme marocaine - Béziers - Attentat - Arrestation

Aller plus loin

Le Havre : arrestation d’un néo-nazi qui projetait un attentat contre une mosquée

Les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont interpelé un néo-nazi de 19 ans, à son domicile, dans l’agglomération du Havre (Seine-Maritime)....

Lutte contre le terrorisme : la DGST remontée contre les services de renseignement français

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) reprocherait aux services de renseignement français DGSE-DGSI d’avoir délibérément manqué de reconnaitre le rôle...

Le Maroc a aidé la France à déjouer une attaque terroriste

Le Maroc par le biais de la DGST a permis à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de la France d’interpeller dimanche dernier à Béziers, cinq femmes dont une...

Profil de la jeune marocaine qui voulait attaquer une église à Béziers

On en sait un peu plus sur Leila B., la Marocaine de 18 ans, soupçonnée de vouloir commettre un attentat contre une église à Béziers. Dans son journal intime, elle fait part de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

« Tu mourras dans la douleur » : des féministes marocaines menacées de mort

Au Maroc, plusieurs féministes, dont des journalistes et des artistes, font l’objet d’intimidations et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir appelé à plus d’égalité entre l’homme et la femme dans le cadre de la réforme du Code de la...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...