Hausse anormale des prix des fruits et légumes à Casablanca

10 septembre 2020 - 15h30 - Economie - Ecrit par : J.K

Les grossistes des légumes et fruits de Casablanca se défendent d’être à l’origine des fluctuations pénalisant le pouvoir d’achat des consommateurs, en cette conjoncture difficile engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus.

Tout en admettant une chute sensible du volume des quantités réceptionnées directement des agriculteurs par rapport à la même période de l’année 2019, les grossistes estiment que cela ne peut nullement justifier l’envolée des coûts.

Même si la loi de l’offre et de la demande peut en partie expliquer cette fluctuation des prix, les grossistes dénoncent “la cupidité” des détaillants qui sont responsables du dérèglement de la chaîne, depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur.

“La variation des prix des fruits et légumes est liée à l’offre et la demande sur le marché. Il est également question d’une période transitoire, entre la fin de la saison d’été et l’approche des cultures d’automne”, a expliqué, dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général de l’association du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca, Abderrazak Echabbi.

Les carottes ont été vendues à 2 dirhams/Kg le 8 septembre dernier, les oignons à 1,5 DH/Kg, les piments à 1,5 DH/Kg et les pommes de terre entre 3 et 3,5 DH/Kg.

Les tomates sont cédées entre 3 et 4 dirhams le kilogramme chez les grossistes, alors que le consommateur doit débourser entre 8 et 9 dirhams pour se payer cet aliment essentiel de la nourriture des ménages.

Les pommes et les bananes n’y échappent point. Au marché de gros, elles coûtent respectivement 5,5 et 7 dirhams au kilo. Chez le détaillant, ces coûts connaissent un renchérissement inexpliqué pour la saison, déplore Abderrazak Echabbi, qui insiste sur l’intensification des opérations de contrôle.

Devant cette situation, l’association plaide pour l’activation des patrouilles de contrôle et la révision de la loi relative à la libéralisation des prix.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Alimentation - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Le Maroc durcit le contrôle des prix des fruits et légumes

Le ministère de l’Intérieur est déterminé à contrôler les prix et la qualité des produits vivriers, notamment les fruits et légumes et à assurer leur approvisionnement régulier...

Maroc : forte hausse du prix des fruits et légumes

L’approvisionnement en fruits et légumes est fortement perturbée par la pandémie du coronavirus et la mise à contribution des intermédiaires à la dérogation accordée aux...

Ces articles devraient vous intéresser :

Tomate : le Maroc dépasse l’Espagne en Europe

Pour la première fois, le Maroc se hisse au rang de premier fournisseur de tomates sur le marché européen, devançant ainsi l’Espagne. Un pur hasard ? non, le Maroc prend peu à peu la place de premier fournisseur pour l’Europe.

Maroc : Une baisse record des exportations d’oranges

Les exportations marocaines d’oranges ont considérablement chuté au cours des huit premiers mois de 2023, s’établissant à 30 000 tonnes contre 109 000 tonnes en 2022.

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).

Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre décennies ? La question divise les producteurs, exportateurs et...

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Les touristes reviennent en force au Maroc

Après deux ans de restrictions sanitaires liées au Covid-19, les hôtels enregistrent une très forte demande pour les vacances de fin d’année. Les réservations explosent et les professionnels espèrent atteindre les chiffres d’avant-Covid.

Le Maroc met fin à la fiche sanitaire

Quelques jours après avoir annoncé la fin de l’état d’urgence sanitaire, les autorités marocaines portent à la connaissance des voyageurs que la fiche sanitaire n’est plus une obligatoire pour accéder au territoire.

Maroc : des stations de dessalement pour sauver l’agriculture

Le ministère marocain de l’Agriculture a adopté le dessalement de l’eau de mer à des fins d’irrigation. Dans cette dynamique, le département de Mohamed Saddiki a prévu la construction de nouvelles stations de dessalement dans certaines zones agricoles.

Les objectifs ambitieux du Maroc pour la culture de dattes

Le Maroc a des objectifs ambitieux pour la culture des dattes. Il entend notamment atteindre une production annuelle de 300 mille tonnes d’ici 2030 et se donne les moyens pour sa concrétisation.

Le Maroc proroge, à nouveau, l’état d’urgence sanitaire

Le Maroc a décidé de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 30 novembre 2022, afin de faire face à la propagation du Covid-19 dans le pays.