L’économie marocaine se porte bien en dépit du déclin mondial

29 juillet 2008 - 09h00 - Economie - Ecrit par : L.A

Avec des indicateurs économiques et des prévisions fortes pour le Maroc, les leaders des milieux des affaires et de l’industrie disent que les partenariats entre les secteurs publics et privés se révèlent payants.

L’économie marocaine se porte bien malgré un contexte international difficile marqué par la hausse vertigineuse des cours de pétrole. C’est ce qu’a tenu à souligner le ministre de l’économie et des finances Salah Eddine Mezouar, mardi 22 juillet, lors d’une rencontre avec le patronat.

Prenant la parole lors d’une réunion de la Confédération Générale des Entreprises Marocaines (CGEM), Mezouar a soutenu son assertion selon laquelle l’économie se porte bien. Depuis 2001, le taux de croissance non agricole a progressé de plus de 6% par an. Le chômage a régressé passant de 14% à 10%, et les investissements ne cessent d’augmenter dans l’ensemble.

"Ces développements macroéconomiques attestent du ressort de l’économie nationale (et d’une) politique financière et économique efficace et réalisée par des réformes,des projets majeurs et des politiques sectorielles" a affirmé Mezouar.

Le Ministre a été également optimiste sur les perspectives futures. Le taux d’inflation reste maîtrisé dans une fourchette de 2% et une croissance économique globale sera arrêtée à 6,8% comme prévu par la loi des finances. Il a également assuré aux membres du CGEM que le processus continu du développement de l’assiette fiscale et le contrôle des dépenses du Gouvernement maintiendront le déficit budgétaire à un niveau qui n’excèdera pas 3% du PIB.

Mezouar a également appellé le secteur privé à s’impliquer dans le processus de croissance. "La volonté du gouvernement est d’impliquer le patronat dans tous les projets économiques en phase de finalisation. Cette démocratie veut que les entreprises s’engagent sans équivoque à assumer pleinement la part qui leur revient."

"Grâce à la baisse de la TVA et des droits de douane sur des produits importés, les entrepreneurs sont appelés vivement, par obligation éthique et citoyenne, à injecter les subventions et les baisses des charges dans la recapitalisation et le grandissement de la taille de leurs entreprises," a-t-il ajouté.

Le directeur général de la caisse de dépôt et de gestion Mustapha Bakoury indique, pour sa part, que les performances économiques du Maroc sont aujourd’hui reconnues par tout le monde. Il signale que toutes les régions du pays connaissent une dynamique sans précédent.

"Je pense que l’on peut aller plus loin à condition que l’ensemble des acteurs économiques, publiques et sociaux aillent de l’avant vers un avenir tourné sur le partage des richesses", ajoute-t-il. "Nous avons déjà commencé à récolter les fruits."

Le patronat se félicite du partenariat entre les secteurs public et privé. Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) affiche la volonté de son organisation d’assumer sa responsabilité entière dans la mobilisation des opérateurs économiques à investir davantage dans les secteurs moteurs du développement socio-économique.

"Le partenariat « public/privé fonctionne parfaitement et constitue un des piliers essentiels de notre modèle économique marocain", dit Moulay Hafid El Alamy.

Le président de la fédération nationale des promoteurs immobiliers Youssef Ben Mansour explique que grâce à la mobilisation des acteurs et de l’accompagnement de l’Etat en terme fiscale et de mobilisation du foncier, le secteur immobilier privé a joué un rôle-clé dans la croissance économique du pays.

Certains disent, néanmoins, que l’Etat s’est concentré sur les grandes entreprises et pourrait faire plus pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises et sur leurs intérêts industriels.

Ainsi, le Président de la commission PME-PMI à la CGEM Khalid Benjelloun affirme que "les PME continuent de souffrir d’un certains nombre de contraintes qui empêchent leur développement notamment au niveau du foncier, de la formation, du financement et de l’expertise."

Source : Magharebia - Sarah Touahri

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