Des dossiers relatifs à la fraude sur l’étiquetage de produits agricoles marocains comme espagnols, ont été ouverts par le gouvernement andalou. Ils visent de grandes surfaces, spécialisées dans ce commerce juteux, mais malhonnête.
Les agriculteurs et quelques responsables politiques pointent du doigt accusateur les grandes surfaces. Le site El Diario rapporte que le ministre de l’Agriculture espagnol a même convoqué les grands opérateurs du pays, à savoir, Dia, Mercadona et Carrefour, pour une "remise en question", préconisée par le chef du gouvernement, Pedro Sanchez. Cette convocation fait suite à un rapport du ministère de l’Agriculture qui révèle que seuls 7 % des fruits et légumes proposés dans ces grandes surfaces proviennent réellement d’Espagne, tandis que la production nationale est exportée vers les quatre coins de l’Europe.
Dans le sud du pays, le gouvernement d’Andalousie a emboîté le pas au gouvernement en ouvrant six dossiers contre les principaux opérateurs de distribution. Le mauvais étiquetage sur des produits en provenance du Maroc et vendus comme des produits d’origine espagnole se déroule souvent dans une localité bien connue.
D’après la même source, ces fruits et légumes, cultivés au Maroc, sont acheminés depuis le port d’Algésiras pour être débarqués à Almeria où ils sont "discrètement et illégalement étiquetés comme produits d’origine espagnole". Au total, 256 inspections ont été menées dans des exploitations autour d’Almeria en 2019.