Fatiha Touimi, qui affirme ne pas être « ni une politique, ni une syndicaliste », s’investit dans divers quartiers de la ville de Roubaix pour lutter contre toutes les formes de discriminations. « Le travail social, ce n’est pas facile. Ce n’est pas un métier, c’est une passion », déclare-t-elle à La voix du nord. Enseignante à l’Université de Lille au campus de Pont-de-Bois dans les années 1990, elle ne se retrouvait pas dans ce métier et a décidé de changer de voie. « Il me manquait quelque chose », confie-t-elle. Ce qu’il lui manquait, le contact avec les gens.
À lire : Une Marocaine d’Espagne crée la cannette de vin « Zeena »
Avec Jamal Touimi Benjelloun, elle crée en 1992, Servir, un relais entre les étudiants de l’Université de Lille et les différents services dont ils pouvaient bénéficier. Plus tard, la structure devient une association qui intervenait sporadiquement à Roubaix avant de s’installer définitivement dans la ville en 2010. Aujourd’hui, la Marocaine, qui réside à Roubaix depuis 2002, est une citoyenne « épanouie » qui a « développé un attachement particulier pour cette grande ville solidaire ».
À lire : Laila Aziz, la styliste marocaine devenue incontournable dans le show business
Pour la native de Kénitra, « Roubaix ne produit pas que de la délinquance ou des jeunes qui n’apportent rien à la France, comme certains peuvent le dire. Il y a aussi du lien social et du vivre ensemble ». Et d’ajouter : « C’est une ville très riche avec une diversité culturelle et cultuelle. Je n’ai jamais hésité à vivre ici et loin de moi l’idée de quitter cette ville ! »