L’artisanat marocain au centre d’une exposition à la Maison de l’artisan à Paris

28 avril 2004 - 23h20 - Culture - Ecrit par :

Les costumes traditionnels, les décorations intérieures à base de broderie, les fleurs en porcelaine, les bijoux et autres produits d’art et d’artisanat du Maroc, sont exposés depuis mardi à la Maison de l’artisan à Paris.

Cette exposition originale intitulée "Maroc-Patrimoine et créations" se tient, du 27 avril au 25 juillet, sous le patronage de l’ambassadeur du Maroc en France, M. Hassan Abouyoub.

Cinq exposantes, Anissa Berrada, Zhor Monkachi, Amina Agueznay, Soumiya Jalal Mikou et Adiba Sbaî, fort différentes par leur parcours autant que par leur inspiration, proposent à l’oeil de leurs visiteurs une collection de bijoux, de colliers traditionnels, de fleurs en porcelaine, de tapis et de costumes issus de différentes régions du Maroc, ainsi qu’une collection des différentes formes de Broderie émanant de Fès, d’Azemmour et de Rabat.

Organisée par la délégation de la Maison de l’Artisan dans le cadre d’une série de représentations dans plusieurs villes de France, cette sélection artistique, inaugurée par l’ambassadeur chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc en France, Moulay Abbas Kadiri, se veut un mélange des techniques et un mariage d’art et d’histoire entre l’Orient et l’Occident.

L’exposition se décline en trois gammes de produits riches en motifs et en expressions : broderie fait main avec des motifs variés à double face, tissage traditionnel, et costumes provenant de différentes régions du Maroc.

Ancrées dans la culture marocaine, les cinq exposantes puisent leur racine dans cette essence, pour jeter une vue des plus originales sur les métiers d’art et d’artisanat du Maroc, notamment la broderie, la bijouterie et la tapisserie.

Créatrice en costumes traditionnels, Anissa Berrada, dont le parcours intellectuel l’a amenée à des études supérieures en sciences économiques, s’est lancée dans la reconstitution du patrimoine vestimentaire national en miniature.

Zhor Monkachi, spécialiste en tissage traditionnel, a voulu, quant à elle, perpétuer et transmettre son savoir-faire en créant un atelier en direction des femmes à Casablanca. Le tissage de cette native de Ouazzane, ville réputée pour ses richesses artisanales, révèle la maîtrise de l’ouvrage et l’amour de l’oeuvre.

Architecte et designer de formation, Amina Agueznay a retrouvé depuis quelques années, le goût de recomposer les bijoux et les caftans et de leur donner d’autres formes de vie et d’expression.

Alors que Soumiya Jalal Mikou, elle aussi, architecte et designer de formation, offre aux visiteurs son esprit singulier au travers de ses créations de designer textile, où la lumière rend aux matières leur éclat, Adiba Sbaî propose, quant à elle, ses créations originales de fleurs en porcelaine et de peinture sur vitrailles et sur tissu.

Réalisée par l’Association "Itqane" des femmes créatrices, l’exposition a réalisé, dès son premier jour, une affluence record du public, séduit par l’art de vivre marocain et la diversité artistique et culturelle que recèle le Maroc.

Etaient présents au vernissage de l’exposition, le président de la Société d’encouragement des métiers d’art de France (SEMA), M. Jean-Pierre Chevalier, le directeur artistique de la Maison Hermès, M. Yves Talaron et le délégué général de l’Union française des industries de l’habillement, M. Jean Philippe Lecas, ainsi que des représentants de plusieurs médias français.

Créée en 2000, l’association "Itqane" construit son action à partir d’un programme d’intégration du travail artisanat de la femme, en tant que conservateur et promoteur des métiers d’art, dans un processus économique organisé.

MAP

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