Maroc-Mexique : Une feuille de route pour l’investissement

14 février 2005 - 11h04 - Economie - Ecrit par :

Le Maroc et l’Algérie seront les deux portes d’accès du Mexique pour conquérir l’Afrique et le Moyen-Orient. Après Marrakech, le président mexicain Vicente Fox est actuellement en Algérie pour le même but : renforcer les relations économiques et culturelles avec ce pays.

L’Algérie "représente pour nous un interlocuteur de grande valeur", a estimé Vicente Fox, ajoutant que ce pays "constitue un important pôle de développement en Afrique du Nord avec lequel le Mexique pourrait établir une relation mutuellement bénéfique". Deux grands sujets étaient à l’ordre du jour de la visite du président mexicain en Europe et en Afrique du Nord. Avec les Européens, Vicente Fox a parlé de la réforme du Conseil de sécurité où le Mexique souhaite avoir un siège permanent. Avec le Maroc et l’Algérie, il était plus question des volets économique et culturel. Au Maroc, la visite du chef d’Etat mexicain s’est conclue avec la signature de deux accords, portant sur les ressources en eau et sur la coopération académique pour la formation des diplomates. Un des points saillants de la visite était le développement des échanges commerciaux, jugés très faibles. A septembre 2004, le commerce entre les deux pays n’a atteint que près de 890 millions de DH. Les produits du phosphate marocain ont été exonérés de droits de douane depuis le 1er janvier 2005. D’autres mesures de réductions tarifaires seront instaurées en faveur de nouveaux produits qui seront arrêtés de commun accord. Samedi dernier à Marrakech, les chefs d’entreprises marocains et mexicains se sont réunis dans le cadre de l’application de la Convention de coopération réciproque signée à Mexico en novembre dernier. Ils ont discuté de la création d’un "axe entrepreneurial maroco-mexicain". Les secteurs concernés sont le tourisme, l’agriculture, le textile, les nouvelles technologies de l’information, la santé, l’énergie, les mines, les industries mécaniques et métallurgiques et l’automobile. Dorénavant, les deux pays effectueront des rencontres d’évaluation et de coordination pour mettre en marche la Commission mixte prévue dans un accord-cadre qui date de 1991. Au niveau politique, le Mexique soutient l’effort onusien en vue de parvenir à "une solution politique, négociée et définitive". Notons que ce pays abrite une représentation du Polisario, Autre volet discuté : la migration clandestine. Les deux pays, considérés comme des pôles d’attraction pour les candidats à la migration, partagent la même expérience et les mêmes problèmes. Ils vont établir une coopération étroite dans ce domaine, à travers un échange d’informations et d’expériences. Au plan multilatéral, la réforme intégrale du Conseil de sécurité. Ce dernier conserve une architecture datant de la période de la guerre froide. Le président Fox a fait part au Souverain des efforts entrepris par le Mexique dans le cadre des travaux du Groupe des Amis de la Réforme des Nations Unies. Le Mexique est fermement engagé à côté du Brésil pour siéger d’une façon permanente dans cette instance.

L’Economiste

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