Mort de Nahel à Nanterre : la reconstitution contredit la version des policiers

6 mai 2024 - 13h00 - France - Ecrit par : S.A

Une reconstitution de la mort de Nahel, jeune de 17 ans, tué par un policier à Nanterre le 27 juin 2023 lors d’un contrôle routier, a été organisée dimanche par la justice.

Tous les protagonistes (deux policiers, passagers du véhicule de Nahel et témoins de la scène) étaient réunis à Nanterre dimanche pour la reconstitution du drame. « La reconstitution s’est fondée sur les vidéos, ce qu’on voit sur les vidéos c’est que le policier n’était pas en danger. Par conséquent, l’usage de son arme n’était pas nécessaire », tranche sur RTL Nabil Boudi, l’avocat de la mère de l’adolescent de 17 ans, au lendemain de la reconstitution des faits. Il ajoutera sur BFMTV : « Notre position depuis le début dans le dossier est aujourd’hui confortée par la réalité ».

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La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux après la mort de Nahel a contredit la version policière qui disait que le jeune homme avait foncé sur le motard. Cette vidéo montre les deux policiers sur le côté du véhicule, braquant le conducteur de leurs armes. L’un d’eux lui tire dessus alors que le véhicule redémarre. La voiture s’encastre ensuite dans un bloc de béton, quelques dizaines de mètres plus loin.

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Le brigadier Florian M. qui a pointé son arme sur Nahel quelques instants avant d’ouvrir le feu, le 27 juin 2023, est mis en examen pour homicide volontaire. Sa remise en liberté sous contrôle judiciaire en novembre après cinq mois de détention avait provoqué la colère de la mère de l’adolescent. « Comment la vie de mon fils peut avoir aussi peu de valeur ? », interrogeait Mounia, qui avait appelé à un rassemblement pour manifester contre ce qu’elle qualifie de « véritable injustice » auquel de milliers de personnes ont participé.

À lire :Nahel tué par un policier : la cagnotte de la honte de l’extrême droite

Le décès du jeune Nahel avait déclenché une semaine d’émeutes partout en France, notamment à Lyon, Marseille et en banlieue parisienne. Une centaine de mairies avaient été dégradées. Les dégradations vont coûter 650 millions d’euros aux assureurs, avait estimé le 11 juillet leur fédération.

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