France : entre islamophobie et profanation de mosquées

Des tags racistes et islamophobes ont été découverts jeudi sur le mur d’enceinte de la mosquée Sounna de Besançon (Doubs), à l’est de la France. Le lieu de culte dont les dirigeants prônent pourtant un message de tolérance, explique Jean-Louis Fousseret, maire (PS) de Besançon, avait déjà été profané en février dernier.

Les mis en cause ont tagué à la peinture noire sur près de deux mètres, un sigle néo-nazi, une croix celtique et une croix gammée, en plus de l’inscription "Vive la France".

Une enquête a été ouverte par les autorités de la ville pour tenter d’identifier les auteurs de ces tags racistes et islamophobes, affirme Stéphane Fratacci, préfet de Besançon.

Le même jour, un autocollant du mouvement extrémiste "L’oeuvre française", portant l’inscription "La France aux Français", a été découvert sur la plaque de la mosquée Sunna, de Brest.

Le mardi 20 août, des tags islamophobes avaient été inscrits sur les murs de la mosquée de Cognac. Des tracts racistes sur lesquels étaient écrits "A mort les bougnoules", ainsi que des tranches de rôti de porc avaient été également retrouvés près du lieu de culte.

Abdallah Zekri, président de l’Observatoire de l’islamophobie dénonce la recrudescence des actes islamophobes en France, où plusieurs mosquées, notamment celles de Cognac, Annecy, Avignon, Libourne et Les Minguettes à Villeurbanne, ont été "profanées ces derniers temps".

D’après Abdallah Zekri, au moins 108 cas (violences, voies de fait, incendies, dégradations) à caractère islamophobe, ont été enregistrés au premier semestre de 2013.