Le rapport représente une feuille de route traçant les étapes à suivre pour bannir définitivement ce " trafic fortement organisé et structuré, dont seule une partie est apparente " indique le document, relayé par Les Eco.
L’arrêt de cette activité informelle entre les deux enclaves, est une décision souveraine et nécessaire. Bien que le Covid-19 y ait joué un rôle important, le document du conseil estime que cette décision doit être suivie d’une stratégie de développement intégré.
Ainsi, les conclusions du rapport suggèrent une kyrielle de recommandations dont la création de la zone d’activité économique à Fnideq, la mise en place " d’un corridor industriel " devant traverser la bande méditerranéenne du royaume, sur l’axe logistique partant de Tanger Med à Nador West Med, ainsi que l’adoption d’un régime fiscal et foncier attractif à l’investissement, le développement de l’offre touristique des régions limitrophes à Sebta et Melilla et autres.
Principale préoccupation des autorités de Sebta et Melilla, ainsi que des experts, le rétablissement des équilibres d’avant la crise, sans le commerce informel.
D’où le rapport de Kissy Chandiramani Ramesh et Jaime Bustillo Galvez, respectivement conseillère en charge de l’économie, du trésor public, de l’administration publique et de l’emploi, au sein du gouvernement régional de Sebta et économiste et ex-conseiller régional à Sebta, relevant que les importations de Sebta ont baissé de 44,3%, au cours du premier trimestre 2020 comparativement à 2019. Mais " l’incertitude concernera 40,5% des importations, si le Maroc persiste quant à l’imperméabilité de la frontière".
De plus, toutes les recommandations impliquent la déduction des fonds de l’Etat espagnol. Ce qui rend les choses difficiles pour les deux régions, surtout en cette période de crise économique, conclut la même source.